Une cuve de récupération d’eau de pluie est un dispositif permettant de stocker l’eau et de la filtrer en vue de son utilisation. Même si l’eau n’est pas potable, elle peut être utile dans certaines circonstances aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison. Par exemple, l’eau de ruissellement est utilisable pour l’arrosage du jardin. Une cuve de récupération est alors un système durable et économique en matière de consommation d’eau potable. Son coût varie en fonction de plusieurs critères qu’il faut considérer lors de l’achat.
Le prix en fonction du type de cuve à eau et du matériau de construction
Le premier critère de variation du prix d’un récupérateur d’eau de pluie est le type ou le modèle. En effet, il existe principalement la cuve enterrée et la citerne aérienne. La cuve enterrée se décline également en modèles en béton et en polyéthylène.
La cuve enterrée en béton
La citerne enterrée en béton est plus économique, en raison de son matériau de construction. Ce dernier a la capacité de neutraliser l’acidité de l’eau de pluie. C’est d’ailleurs l’un des grands avantages offerts par ce modèle. Son inconvénient majeur réside dans son poids extrêmement élevé nécessitant ainsi un moyen de levage approprié. L’installation de ce récipient se fait généralement à environ 3 mètres de la maison. Le réservoir comporte un siphon muni d’un clapet anti retour. C’est un mécanisme qui gère une quantité importante d’eau en filtrant l’entrée des résidus végétaux et des microbes.
La cuve enterrée en polyéthylène
Cette cuve se distingue par son matériau de construction majoritairement en polyéthylène. Ce dernier est une matière plastique hydrophobe résistant aux chocs et à des températures de moins de 50 ⁰C à 105 ⁰C environ. Le polyéthylène est un matériau fréquemment utilisé dans les processus de conception des récupérateurs d’eaux de pluie. Les citernes de cette catégorie sont à la fois les plus onéreuses et les plus vendues. À la différence de celles en béton, elles sont plus légères et requièrent forcément des pierres calcaires au fond avant de neutraliser l’acidité.
Ainsi, la citerne EPHD (Enterrée en Polyéthylène Haute Densité) a comme principal avantage sa résistance et sa légèreté. Selon l’arrêté du 21 août 2008 sur la récupération d’eau pluviale, il est imposé que ce type de citerne enterrée soit non translucide. De plus, l’eau provenant du toit de la maison, doit impérativement être préservée des UV.
La citerne aérienne
La citerne aérienne, encore appelée réservoir hors-sol, est plus particulière en raison de son mode d’installation. Elle coûte moins cher qu’une cuve enterrée et son utilisation s’avère plus ou moins pratique. La citerne hors-sol est un dispositif existant en de nombreuses variétés selon le matériau et la forme. Sa principale caractéristique est qu’elle n’encombre pas une maison. Le récupérateur d’eau de surface se dote d’un robinet pour le soutirage et d’un système trop-plein. Il peut être placé en hivernage pour éviter le gel de puits.
Le tarif en fonction de la contenance de la cuve à eau
Le deuxième aspect qui fait varier le prix d’un récupérateur d’eau pluviale est le volume d’eau qu’il peut contenir. La capacité d’une cuve dépend du modèle. En effet, pour les citernes d’eau hors-sol, le volume varie souvent de 200 litres à 5 000 litres environ. Par contre, la capacité minimale d’une citerne enterrée est approximativement de 3 000 litres. Elle peut augmenter jusqu’au-delà de 5 000 litres.
Dans chaque catégorie de récupérateur, plus la contenance augmente et plus le produit devient relativement plus cher. Il faut noter que le choix d’un volume doit correspondre aux besoins de l’utilisateur. Par exemple, un ménage constitué de 5 personnes n’aura sans doute pas les mêmes besoins en eau qu’un autre de 3 personnes. En effet, il leur faudra un récipient plus grand.
L’utilisation qui est faite de la cuve à eau impacte également le choix du volume. En effet, pour les travaux de jardinage et les travaux domestiques, le volume ne sera pas identique. Par ailleurs, le taux de pluviométrie joue aussi un rôle significatif. Un récupérateur d’eau de pluie est plus important dans une région sèche que dans une région humide. Dans le premier cas, il est plus judicieux d’acquérir une citerne avec une grande capacité de stockage. Cela permet de toujours disposer d’eau, même en sécheresse. En revanche, dans le second cas, une petite contenance suffit largement.
Le prix en fonction des travaux d’installation
La citerne aérienne a une installation simple à réaliser. Il ne nécessite pas forcément d’une pompe. Ainsi, le dispositif est posé sur une surface plane hors du sol contrairement aux cuves enterrées. Un collecteur d’eau est ensuite inséré dans la gouttière de descente avec un filtre. Cela permet aux eaux de ruissellement de remplir la citerne.
Un récipient de stockage en polyéthylène est également facile à installer à cause de sa légèreté. Le raccordement aux gouttières est plutôt pratique et ne nécessite pas des travaux très complexes. Il est bien possible de procéder à l’installation de cuves en béton et hors-sol. Cependant, cela demande un effort considérable. Pour ce faire, le coût de l’installation sera plus élevé.
L‘installation reste plus compliquée et plus chère pour un système en béton. Cependant, il en découle plusieurs possibilités d’utilisation. Il faudra alors prévoir des opérations de terrassement. C’est un processus qui consiste d’abord à installer la pompe. Ensuite, il faut un système de filtration et de trop-plein, un indicateur de niveau dans le but d’évacuer l’eau une fois que la cuve est pleine. Par ailleurs, les services d’un professionnel sont requis pour assurer une meilleure installation. Dans ce cas, le prix est susceptible de changer d’un technicien à un autre. Par exemple, un expert en la matière qui a déjà beaucoup d’expériences peut être plus cher qu’un simple débutant.
En définitive, le prix d’un récupérateur d’eau de pluie n’est pas fixe. Il peut varier à tout moment en fonction de plusieurs critères. Il s’agit principalement du type du produit, du matériau de construction, de la contenance et du type d’installation prévu. Il vous revient donc de définir de façon spécifique vos besoins et attentes. En fonction de cet aspect, vous pouvez opter pour une installation complexe et chère ou pour une option simple et moins chère.